De l’imagination…

Il en faut pour survivre et s’épanouir pendant notre hiver COVID, et notre printemps, notre été et notre automne COVID. Nous avons tous été plus ou moins confinés depuis plus d’un an et nos vies ont été grandement chamboulées. Nous n’avons pas pu voir nos proches — quoique les choses soient en train de changer — et nos petits plaisirs de la vie ont été annulés. Alors, que faire?

Nous avons commencé par notre cour. Nous avons tout désherbé, réagencé nos couleurs pour qu’elles soient plus harmonieuses, et après avoir trouvé une petite pépinière qui n’avait pas fermé (hors de la ville), nous avons planté des dizaines de nouvelles fleurs et plantes. On évoquait la possibilité que la chaîne d’approvisionnement alimentaire soit compromise, alors nous avons planté des légumes — courges, tomates, carottes, fines herbes — au cas où il y aurait des pénuries.

Les oiseaux se sont mis à nous visiter après avoir remarqué toute l’effervescence, alors nous avons décidé de nous intéresser sérieusement à ces volatiles. Nous avons déniché deux ou trois livres d’ornithologie, avec illustrations pour bien les identifier, et nous pouvons maintenant affirmer que nous sommes semi-experts. Il est fascinant de voir la diversité d’oiseaux que nous avons attirés une fois quelques mangeoires installées. Les oiseaux bedonnants, surtout des colombes, font des dégâts et répandent des graines d’oiseaux partout. Des écureuils et des petits suisses viennent maintenant nous distraire, et nous avons aussi attiré des petits lapins, qui doivent être curieux.

Le feuilleton de la cour le plus étrange s’est déroulé un matin. Je suis sorti pour découvrir au beau milieu de la cour une « étrange bestiole » morte à l’air patibulaire. Il avait des dents redoutables et était de la taille d’un chien moyen, et je me demandais ce qui l’avait tué. Je me suis empressé d’aller chercher mon épouse, car je me disais qu’elle saurait peut-être ce que c’était et que faire. Comme nous sortions, nous avons aperçu l’« étrange bestiole » qui s’enfuyait derrière le garage. C’était un très gros opossum qui m’avait absolument convaincu qu’il était mort.

Nous avons aussi trouvé trois bébés renards qui étaient manifestement motivés à se délecter de notre ménagerie. Tout cela en plein milieu de notre ville. Lorsqu’on prend le temps de s’arrêter aux petites choses, vous seriez surpris de tout ce qu’on peut découvrir dans sa cour.

Nous avons aussi beaucoup marché, trois ou quatre fois par semaine, pour nous rendre compte que nous ne connaissions pas notre milieu de vie. Eh bien, dans notre quartier, il y a beaucoup de petits recoins… ainsi que de petits parcs et de voisins intéressants. L’un d’entre eux a d’ailleurs déjà été candidat à la présidence du Nigeria. Je ne sais trop comment, mais je le lui demanderai un jour, en de meilleures circonstances. Un autre voisin a une énorme collection de voitures, et il laisse parfois de drôles de véhicules dans la rue. Encore du divertissement gratuit.

J’ai peut-être déjà mentionné que je me suis remis à jouer au bridge après avoir fait une longue pause. Je joue avec un ami britannique qui habite maintenant la campagne néo-écossaise; nous jouons sur une plateforme en ligne : BridgeBase.com. Mon épouse aimerait approfondir ses connaissances du bridge, alors beau projet en perspective.

Nous sommes donc trop occupés, surtout maintenant que la saison de l’assurance voyage bat son plein. Nous assurons présentement environ 800 personnes par jour; il y a beaucoup de demande, les gens veulent partir. Il reste encore bien des questions à régler, les frontières par exemple, mais tous sont généralement prêts à partir et s’adapteront au besoin.

Pour avoir une vie merveilleuse, il faut savoir s’adapter par moments. Passez un bel automne, et soyez prudents!